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    J’ai mangé un morceau de chocolat, ce matin. Ce n’est sans doute pas l’info du jour, mais c’est dingue ce à quoi on peut penser quand on croque dans une tablette de chocolat noir à 70%... J’ai repensé à des discussions que j’avais tenues ces derniers jours avec des amis. Et j’ai réalisé que c’est quand même dingue la manière dont l’humain parvient à s’enfermer dans un système de pensée…

    Bah ouais, après tout, avec l’expérience que nous avons de la vie, chacun d’entre nous s’est créé un univers, un référentiel. Ils sont tous différents, car nos expériences le sont également. Cela ne signifie pas que l’un vaut mieux que l’autre : différence n’est pas hiérarchie. Mais voilà, c’est un fait : nous avons nos valeurs, nos passions, nos préjugés. Tous. On a beau se prétendre tolérant et ouvert d’esprit, on est quand même parasités par des petites manies, par des idées préconçues ou des a priori. Est-ce bien, est-ce mal ? Ce n’est pas à moi de trancher. Faites-vous votre avis là-dessus, on pourra en discuter. Mais toujours est-il qu’à cet univers, on y tient dur comme fer. C’est pour cela qu’on ne se laisse pas facilement convaincre. On n’aime pas qu’un autre vienne écorner l’harmonie qu’on s’est construite, qu’une autre vienne nous bousculer dans nos certitudes.

    C’est normal. Et quand je dis normal, je l’emploie au sens « de la norme ». Comme je l’ai déjà dit, c’est notre expérience de la vie qui forge notre caractère. En fonction de l’éducation reçue, on peut être une fanatique de la littérature et mépriser le rap, on peut adorer le chocolat mais fuir comme la peste les poètes allemands du 17ème. On peut aimer danser et s’amuser, tout comme on peut préférer la solitude, ou une discussion sereine autour d’une tasse de thé. On peut fumer des joints, boire de l’alcool, ou ne pas toucher à ça. Il existe une multitude d’avis et de sentiments à propos de tout. Car, on le dit bien souvent, il faut de tout pour faire un monde.

    Mais est-ce que servir cet adage populaire fait de nous des êtres tolérants ? Tant que nous restons enfermés dans nos convictions, clamant haut et fort notre ouverture d’esprit, a-t-on réellement l’esprit ouvert ? On peut accepter que l’autre soit catholique, musulman, ou que sais-je encore. Mais, si, dans la pratique, on ne lui reprochera pas ses convictions, bien souvent, on le juge et le condamne, bien à l’abri dans notre tête. Car ses valeurs sont différentes des nôtres. Pour moi, la tolérance, ce n’est pas seulement une passivité à l’égard des convictions d’autrui. C’est également une tentative de compréhension de ces convictions, c’est une reconnaissance que, tout en étant différentes des nôtres, ces convictions sont tout aussi valables.

    Et tout ça, rien qu’en mangeant un morceau de chocolat. C’est fou ce qu’on trouve dans le chocolat !

     


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  • Maintenant, c'est le moment

    D'effacer les traces de pas sur la plage

    De s'asseoir, loin de tout

    De réfléchir.


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  • Comment reconnaît-on quelqu'un à qui l'on tient ?

    - C'est quelqu'un dont la trahison te fera très mal.


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    « Pourquoi tu te laisses utiliser comme ça ? » On m’a souvent posé la question. Et moi, à chaque fois, je répondais : « je ne me laisse pas utiliser. Je suis juste gentil. » Alors, on me conseillait d’arrêter, parce que cela m’amenait à me faire marcher sur les pieds. Gentillesse rime avec faiblesse. On méprise et on profite de celui qui se laisse faire. On se rit bien volontiers de celui qui a encore cédé, et qui s’est encore laissé avoir : ahah, il m’a passé ses notes de cours ! Ahah, j’ai encore réussi à lui faire faire mes corvées ! Rions, rions, mes amis : cet homme-là, c’est un gentil.

     

    On est tombé bien bas si on se rit du gentil. Je ne comprends pas le nombre de gens qui sont aujourd’hui incapables de rendre service. Qui en sont incapables ou qui n’en ont pas envie. Mais, d’ailleurs, comment peut-on ne pas avoir envie de rendre service ? Comment ne pas apprécier la reconnaissance que l’on peut lire dans les yeux d’une dame âgée à qui on a cédé sa place ? Comment ne pas aimer les remerciements d’un malvoyant que l’on a aidé à traverser ? Comment peut-on passer à côté d’une personne qui a besoin d’aide sans même la regarder ?

     

    Un sourire a tellement plus de valeur lorsqu’il apparaît sur les lèvres d’un ami que sur les miennes… Rien ne me rend plus heureux que de voir les gens heureux et reconnaissants. Un sacrifice n’est pas un sacrifice s’il permet à un ami de se sentir bien.  Être gentil, c'est s’affranchir des petites frontières de son ego, devenir fort du bien que l'on a fait.

     

    Mais si la gentillesse est une faiblesse, mes amis, je le crie haut et fort : je suis faible, et j’en suis fier.

     


    3 commentaires
  • Racisme : haine de l’autre qui masque le dégoût de soi.

     


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