• Salut à tous !

    Un petit article pour vous mettre à disposition mon intervention sur Source, l'émission libre de Radio Campus, dont je rappelle l'adresse du site

    J'écrirai peut-être un article plus tard pour parler de cette première expérience en radio ;)

    Allez, à la prochaine, et d'ici là, quoi que vous fassiez, faites-le bien !

    Foénor


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  • "Il existe des liens familiaux qui sont plus forts que ceux du sang : ce sont ceux du coeur"

    "La Nature ne nous a pas fait frères. Qu'importe, nous avons réparé cette erreur."

    Citations d'un des chapitres non-publié des Chroniques d'Isselia.


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  • Bonjour à tous !

    Aujourd'hui, nouvel article... Pour vous communiquer quelques nouvelles... Parce que bon, j'suis moins actif que je le prévoyais... Z'êtes prêts ? Alors, c'est parti !

    • Tout d'abord, je suis en train de bosser sur une chronique pour Radio Campus. J'vais passer sur les ondes ce vendredi 24/02/2012, à 18 heures tapantes, dans l'émission Source ! Le sujet principal de l'émission est le libre, entendu au sens large. Pour ma part, ma chronique traitera de certains problèmes démocratiques en Belgique. Vous voulez l'écouter ? Branchez-vous sur le 92.1 de la bande FM si vous êtes sur Bruxelles. Sinon, vous pourrez toujours trouver le podcats de l'émission, ou l'écouter en direct, sur Le site web de Source.
    • Je suis également en train d'hésiter. Soit j'ouvre un nouveau blog consacré à la politique belge, à des questions juridiques, etc. Soit j'ouvre une nouvelle section sur ce blog-ci. J'sais pas trop, je verrai bien.
    • Enfin, j'ai pas mal de boulot, mais je devrais terminer dans les prochains jours la nouvelle "Moi j'essuie les verres". Et donc la publier, sinon ça sert à rien de vous l'dire.

    Voilà voilà, c'est tout pour le moment... Enfin, je crois. Au pire, j'éditerai.

    Sur ce, quoi que vous fassiez, faites-le bien !

    Foénor


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  • Et non. Je ne suis pas encore, pour la énième fois, mort.

    C'est juste que, pour la énième fois, je suis en examens... J'ai commencé ce lundi 9/01, et je termine le 26. D'ici là, peut-être un ou deux texte(s), mais pas d'activité très intense. Après, je pars skier. Donc pas d'activité intense non plus.

    Donc, vous l'aurez compris, on se retrouve en plein forme en février, et je projette de réorganiser un peu (encore ?) le blog, histoire de séparer les billets politiques et juridiques des autres. Parce que bon, faut pas tout mélanger, pardi.

    Donc, en attendant, je souhaite pleeeein de courage à tous les étudiants en examens, je leur souhaite de bien réussir ces petites formalités, et aux autres, je souhaite une bonne année 2012, et plein de bonheur !

    Allez, donc, d'ici février, quoi que vous fassiez, faites le bien !

    Foénor


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  • C’est en fouillant dans mon grenier poussiéreux, à la recherche de je ne sais quel objet vieux comme le monde, que je suis tombé sur ce vieil ordinateur. Il était fermé, et sa surface rouge semblait vouloir attirer mon attention malgré l’épaisse couche de poussière qui l’avait envahie. Curieux, j’ai abandonné ma quête et mis la main sur la vieille machine. Lorsque je l’ai posé sur la table du salon, on voyait, sur sa coque rouge mat, les traces de mes doigts formant quatre petits canaux propres dans la saleté. J’ai sorti une loque et je l’ai nettoyé, délicatement, comme si j’avais peur que le temps ne l’ai fragilisé et que, d’un geste trop brusque, je ne le réduise en miettes.

    Je me suis alors souvenu d’où il venait. C’était un ordinateur que mes parents m’avaient offert pour mes études. Pour mes recherches en bibliothèque. J’avais longtemps hésité, à l’époque, sur la taille de l’écran. Il ne devait pas être trop grand, parce que je devais pouvoir le transporter facilement, mais pas trop petit, parce que je comptais en faire mon pc principal. J’avais finalement opté pour cette machine-là, à la coque rouge mat. Lorsque je l’ai ouvert, le clavier était intact. Avec un fin sourire, j’ai appuyé sur le bouton pour le mettre en marche. Bien sûr, il n’a pas démarré. La batterie devait être vide depuis des années. Par chance, le câble d’alimentation d’un portable que j’ai acheté récemment était compatible. Je l’ai branché, lui ai laissé quelques minutes pour emmagasiner de l’énergie, juste le temps de faire bouillir de l’eau pour un thé. Puis, trop curieux, je l’ai allumé en buvant ma première tasse.

    Quand le logo Windows est apparu, mon cœur s’est mis à battre plus vite. Je me demandais ce que j’allais y trouver. Je me sentais comme un explorateur entrant les ruines d’une cité inconnue, comme un archéologue qui tombe sur le fossile d’une bête jamais vue. Pourtant, ce n’était qu’un ordinateur, oublié dans un grenier pendant des années. Au bout de quelques secondes, l’écran de sélection de compte est apparu. Merde, il fallait un mot de passe. Evidemment. J’ai d’abord essayé celui que j’utilisais maintenant, et que j’avais l’impression d’avoir toujours utilisé. Cela n’a pas fonctionné. Alors j’ai réfléchi, en vain. J’ai fini ma théière sans parvenir à accéder à ma session. J’étais un explorateur frustré, juste devant les portes de la cité légendaire, mais sans aucun moyen d’y pénétrer. Réfléchir. Essayer de se revoir, à 17 ans. Quel mot de passe aurais-je mis, à l’époque ?

    L’ordinateur est resté sur la table de mon salon, éteint, pendant des jours. Sa coque rouge mat semblait me narguer à chaque fois que j’y jetais un œil. Plus je réfléchissais, moins je trouvais le mot de passe. Pour une raison que j’ignorais, cette machine m’obsédait. Je voulais savoir ce que contenait son disque-dur, comme si j’étais persuadé qu’y dormait une partie de moi, un petit bout de celui que j’étais à 17 ans. Je voulais relire les pensées que j’étais sûr d’avoir écrites. Je voulais revoir les résumés de cours que j’avais entrepris. Et ce mot de passe me résistait toujours. Je passais des heures à essayer. Je notais les solutions tentées, je me creusais la cervelle comme je pouvais. Mais le mot de passe tenait bon. J’en venais même à me demander s’il s’agissait bien de mon ordinateur. D’accord, mon prénom coiffait narquoisement la case de saisie du mot de passe, mais je n’en avais pas le monopole…

    Une nuit, je me suis réveillé en sursaut. J’avais rêvé d’une jeune fille  blonde au regard rieur. J’adorais sa petite moue agacée et sa manière de retrousser son nez lorsqu’elle riait. Je ne la connaissais pas, mais elle m’était familière. Sans trop savoir comment, je connaissais son prénom. Je me suis levé, et j’ai fait quelques pas. Dans le salon, l’ordinateur semblait luire dans la nuit. Je me suis approché, comme hypnotisé, et j’ai écrit le prénom de la demoiselle. La session s’est ouverte. Je suis sorti de cet état de transe étrange lorsque mon cœur s’est emballé. Après des semaines passées à chercher, j’avais enfin réussi à ouvrir cet ordinateur. J’allais pouvoir accéder à tout ce que celui que j’étais avait pu écrire, à tous les jeux auxquels j’avais pu jouer. Mes doigts tremblaient alors que j’ouvrais le dossier de mes documents. Il contenait plusieurs sous-dossiers. Des sauvegardes de jeux, parmi lesquels j’ai reconnu avec mélancolie Starcraft et Minecraft, un dossier nommé « Images », un autre « Cours » et enfin « Ecriture ». C’est ce dernier qui m’a attiré. Je l’ai ouvert. Des centaines de fichiers sont apparus à l’écran. Je n’ai pas su par où commencer.

    Je n’ai pas tout de suite réfléchi à ce qui m’était arrivé. Le lendemain, vers midi, lorsque je me suis levé, je me suis rendu compte de l’étrangeté de la nuit. Je me suis même demandé si je n’avais pas rêvé. Pourtant, le mot de passe utilisé fonctionnait. J’ignorais tout de cette fille, je ne savais pas qui elle était, mais son prénom déverrouillait mon ordinateur. Je n’ai trouvé d’indices nulle part. Aucun des écrits de celui que j’étais à 17 ans ne faisait référence à cette fille. Elle était un fantôme qui n’existait que par son prénom.

    Pourtant, toutes les nuits, elle revenait dans mes rêves. Comme si je savais qui elle était. Comme si j’avais vécu des choses avec elle. Mes rêves me semblaient tellement vrais que je les ai souvent confondus avec des souvenirs. Pourtant, au réveil, pas moyen de me rappeler autre chose qu’un sentiment de bien-être et de manque. Mes rêves étaient flous, et je ne me rappelais que d’elle.

    Plus je lisais les textes que j’avais écrit à 17 ans, plus je m’enfonçais dans les entrailles de l’ordinateur, moins j’avais d’espoir de comprendre qui elle était. J’étais en train de lire des idées en vrac à propos d’un roman. Il y avait des elfes et des nains, des guerres et de l’amour. Mais pas de trace de mon inconnue. Dont j’avais le sentiment, peu à peu, de tomber amoureux. Tomber amoureux d’un rêve, quelle imbécilité. Je savais pourtant, au fond de moi, qu’elle était réelle : son nom déverrouillait mon ordinateur.

    Un jour, j’ai remarqué, perdu dans la masse des icônes sur mon bureau, un dossier qui ne portait pas de nom. J’ai tenté de l’ouvrir, mais j’avais besoin d’un mot de passe. J’ai écrit le nom de la belle. Le dossier s’est ouvert. Il ne contenait qu’un seul fichier texte : A moi.docx

    J’ai double-cliqué dessus. Mon traitement de texte s’est ouvert, et j’ai commencé à lire. Plus je lisais, plus je blêmissais. Je ne comprenais pas. Le texte, il… J’ai refermé violemment l’ordinateur. Ce n’était pas possible. Impossible, vraiment impossible. Raisonner clairement, garder la tête froide. Et pourtant.

    Je n’ai été conscient de ce que je faisais que lorsque le tabouret s’est dérobé sous mes pieds. Mon souffle a été coupé instantanément, et j’ai porté mes mains à ma gorge. Je me suis débattu pendant de longues secondes, en vain. Mes pieds brassaient l’air avec énergie. Puis, au bout de quelques minutes, se sont immobilisés.

    Lorsque la police m’a retrouvé, l’ordinateur rouge était allumé. Un document intitulé « A moi.docx » était ouvert. Il commençait en ces termes :

    C’est en fouillant dans mon grenier poussiéreux, à la recherche de je ne sais quel objet vieux comme le monde, que je suis tombé sur ce vieil ordinateur. Il était fermé, et sa surface rouge semblait vouloir attirer mon attention malgré l’épaisse couche de poussière qui l’avait envahie.

    Et il se terminait par ces mots :

    Peu importe, elle n’existe pas.


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